L’éclairage dans les bureaux

L’éclairage est un élément primordial dans la conception d’un espace de travail contribue notamment à la qualité architecturale du lieu. S’il n’est pas bien exécuté il peut nuire au travail des employés. Pour bien concevoir l'éclairage d'un espace de travail, il faut prendre en compte : la législation, les types d’éclairages, les sources, les températures d’éclairage, les commandes des luminaires.


2. Les sources

Les sources lumineuses varient des ampoules fluocompacts aux halogènes en passant par les leds.

Aujourd’hui beaucoup de luminaires fonctionnent aux leds qui ont une durée de vie très longue et ne propagent presque pas de chaleur, mais ils présentent un inconvénient majeur car certaines lampes à leds ne permettent pas de changer leurs ampoules quand elles ne marchent plus.

On trouve aussi les tubes fluorescents qui présentent des avantages en matière de coût, de rendu de couleurs et de maintenance de l’ampoule.

3.Les températures d’éclairage

Qui dit lumière dit température de l’éclairage, donc la couleur qu’elle va produire. Ce point très important est souvent oublié donnant des espaces trop blancs avec une ambiance blafarde.

On trouve les lumières dites blanches, aux alentours de 4000 K et les lumières plus chaudes qui donnent un rendu plus chaleureux à partir de 3000K environ ( K étant le Kelvin, l’unité de température). Pour un espace de travail on privilégiera des couleurs entre 3000 K et 5000K car au-delà (6000K) la couleur est trop froide pour des bureaux classiques.

4. Les trois grandes familles de luminaires

On peut distinguer trois familles de luminaires :

  • au plafond : les plafonniers et les encastrés et les suspensions. Pour ce type de luminaires comme les dalles encastrées qui est très utilisé, il faudra en prévoir le nombre et l’emplacement car une fois posées, elles ne pourront pas être modifiées aisément ! Les suspensions ont l’avantage d’abaisser la source lumineuse par rapport au plafond. Elles bénéficient aussi d’une plus grande liberté formelle.

  • au mur : les appliques sont beaucoup utilisées dans les salles d’eau afin d’avoir une source lumineuse à hauteur d’oeil permettant de se voir dans le miroir par exemple. Elles sont également appréciées car elles donnent facilement une ambiance lumineuse chaleureuse.

  • sur pied : les lampadaires et lampes des bureaux. Les premiers sont très appréciés car ne nécessitent pas de travaux pour leur installation. Les seconds sont indispensables car ils apportent un complément à la lumière générale. De plus, chacun peut gérer la lumière en fonction de ses besoins au cours de la journée et en fonction de la tâche à accomplir. Le mieux reste encore quand le pied et la tête sont réglables afin d’orienter correctement le flux lumineux. La puissance sera cependant moindre puisque la surface à éclairer est plus proche.

5. Les commandes des luminaires

La commande la plus répandue et la plus simple est la commande On/Off qui va permettre d’abaisser ou d’augmenter le niveau d’éclairement en fonction des besoins fonctionnels mais aussi d’ambiance (tamisé, lumineuse, …)

De manière plus évoluée, il existe le système DALI qui permet de créer des groupes de lumières et de pouvoir les piloter à partir d’un capteur de présence ou de luminosité. Ainsi, le niveau d’éclairement est constant tout au long de la journée et s’éteint même automatiquement lorsqu’il n’y a plus personne.

De même, l’avancée technologique permet maintenant de contrôler les sources lumineuses à partir d’un smartphone, d’une tablette, … pouvant gérer le niveau d’intensité mais aussi la température d’éclairage, l’allumage et l’extinction des luminaires.

L’univers de l’éclairage ne se banalise pas à choisir le luminaire et l’intensité lumineuse. Comme nous venons de le voir, cela est beaucoup plus complexe et vaste. Prenez donc le temps de bien analyser vos besoins.

https://leclairage.fr/knowledge-base/fluorescence/

https://www.legifrance.gouv.fr/

https://www.eclairage-pro.fr/eclairage-des-bureaux-pxl-120.html

https://immobilier.jll.fr/blog/article/eclairage-des-lieux-de-travail-quels-luminaires-choisir

Pour aller plus loin :

Voir nos autres fiches chantiers

I- QUE DIT LA LÉGISLATION SUR L’ÉCLAIRAGE DES ESPACES DE TRAVAIL ?

Depuis août 1983, l’éclairage des lieux de travail fait l’objet de réglementations tirées du Code du travail. Comprenant l’espace de travail en soi, mais aussi les escaliers, les dépendances, les passages et circulations, les dépôts, mais aussi les zones et voies de circulation extérieure qui sont empruntées pendant les heures de travail. (Article R4223-1)

On retiendra également les chiffres suivants donnés par le Code du travail dans l’article R4223-4 à propos du niveau de luminosité en fonction du type d’espace.

  • Pour une activité de bureaux, l’éclairage préconisé est de 200 à 300 lux (le lux étant l’unité de mesure de l’éclairement lumineux. Il caractérise le flux lumineux reçu par une surface)

  • Pour de l’écriture, de la lecture et du traitement de données, l’éclairage minimum préconisé doit atteindre 500 lux

  • Pour les salles de conférences et de réunion, au moins 500 lux

  • Pour la réception au moins 300 lux.

Les autres articles importants concernent la lumière naturelle. Elle doit être privilégiée par rapport à la lumière artificielle qui vient en complément (Article R4223-3). À cet effet, l’employeur s’engage à ce que les rayonnements solaires ne soient pas gênants pour ses employés (Article R4223-7 et Article R4223-9) ainsi que l’éclairage indirect comme des reflets sur les surfaces de travail (Article R4223-8).

Les commandes de l’éclairage doivent être facilement visibles et s’il le faut être muni d’un voyant lumineux dans les locaux aveugles (Article R4223-10).

Enfin, tous les équipements doivent permettre une maintenance et un entretien aisé (Article R4223-11).

II- QUELS ÉCLAIRAGES POUR MON ESPACE DE TRAVAIL ?

Avant tout, il faut veiller à ne pas noyer de lumière votre espace de travail, ce n’est pas un supermarché ! Il faut créer des zones de lumières et varier les intensités afin de valoriser les volumes de votre espace. Un mauvais éclairage provoquera de l’inconfort et de la fatigue visuelle qui atteindra la productivité de vos employés.

  1. Les types d’éclairages

Il existe différents types d’éclairages, il est donc important de prendre le temps d’y réfléchir pour la conception de ses bureaux.

  • l’éclairage direct : il est obtenu quand la lumière éclaire directement l’objet ou la pièce sans rencontrer d’obstacle. C’est l’exemple du spot non orientable, encastré ou non. L’inconvénient majeur de cette ambiance lumineuse est l’éblouissement.

  • l’éclairage indirect : il utilise le phénomène de réflexion. La lumière est réfléchie sur une surface, donnant une ambiance lumineuse plus tamisée et évitant tous risque d’éblouissement. Ce n’est néanmoins pas un éclairage conseillé pour une tâche assidue comme la lecture par exemple.