Des COV dans nos bureaux

En 2015, L’observatoire de la qualité de l’air intérieur publie une étude selon laquelle l’air intérieur serait entre 5 et 7 fois plus pollué que l’air extérieur. Nous passons en moyenne 7 à 10 heures par jour au bureau, il est donc essentiel de veiller à ce que l’air de nos bureaux ne soit pas nocif pour notre santé.

Cette pollution de l’air est due à différents facteurs comme la qualité des matériaux de construction, la structure et l’isolation du bâtiment, son âge, le type de chauffage et son environnement.

Parmi les polluants présents dans l’air de nos espaces de travail, on retrouve principalement les COV (Composés Organiques Volatiles).


Qu’est-ce qu’un COV ? 

Les COV sont une famille très large de produits volatils, qui se propagent plus ou moins loin de leur lieu d’émission et qui peuvent avoir des impacts sur la santé des êtres humains mais aussi de la nature.

Selon la directive européenne du 11 mars 1999 sur la réduction des émissions de COV, les composés organiques volatiles concernent tous les composés organiques ayant une pression de valeur de 0,01 KPa ou plus à une température de 293,15 K, ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d’utilisation particulières.

Il existe plus de 150 COV recensés aujourd’hui parmi lesquels les plus connus sont le butane, le toluène, l’éthanol, l’acétone et le benzène. Dans nos bureaux, ces composés se retrouvent  dans les revêtements de sol, les peintures, les mobiliers ou encore dans les équipements informatiques.

Quels sont leurs effets ?

L'émission de COV sur notre lieu de travail cause plusieurs effets négatifs sur notre santé. Certains effets sont indirects, comme notamment la surproduction d’ozone, pouvant à terme favoriser l’apparition de toux, d’inconforts thoraciques, de gênes respiratoires, d'essoufflement ou d’irritations.

Mais certains effets affectent directement la santé des travailleurs. Certains COV comme le benzène sont classés CMR ( Cancérogène, mutagène et reprotoxique) et réglementés par le code du travail.

Les COV ont également un impact sur l’environnement puisqu’ils favorisent l’accumulation d’ozone, ce qui entraîne des dommages sur la végétation comme notamment l’altération de la résistance des végétaux. La formation d’ozone provoque également un effet de serre important.

Comment peut-on les éviter ?

Afin de limiter les émissions de COV dans l’air, des directives nationales ont été prises le 19 avril 2011, obligeant à étiqueter les produits de construction et de décoration intérieur d’une étiquette “émissions dans l’air intérieur”.  Sur cette étiquette, on peut lire une lettre indiquant le niveau d’émission du produit, allant de A+ ( très faible émission ou nulle) à C (forte émission).

La prise en compte de cette étiquette pour le choix de matériaux lors de la fabrication ou de la rénovation des espaces de travail est donc essentielle pour l’amélioration de la qualité de l’air intérieur de nos bureaux, et ainsi, pour l’amélioration de la santé des travailleurs.

Aujourd’hui, de plus en plus de fabricants sont sensibles à la qualité de l’air intérieur et développent des produits à faible émission de COV. Parmi ces fabricants, on retrouve notamment Tarkett, Forbo ou Modulyss pour les revêtements de sol, Keim pour la peinture, ou encore Polyrey pour le stratifié.

https://www.ecohabitation.com/guides/2449/les-principaux-polluants-dans-les-materiaux-de-construction/

https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/reduire-impacts/reduire-emissions-polluants/dossier/composes-organiques-volatils-cov/definition-sources-demission-impacts

https://www.lisam-telegis.fr/fr-fr/solutions-m%C3%A9tiers/compos%C3%A9s-organiques-volatils/?gclid=EAIaIQobChMIw8OokdKa4gIVGJ7VCh2-rg79EAAYASAAEgIcE_D_BwE

https://e-rse.net/qualite-air-interieur-bureau-pollution-prevention-18193/#gs.bocby7

https://fr.wikipedia.org/wiki/Compos%C3%A9_organique_volatil


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